Mon héros du tourisme vert nous a quitté !

Je veux parler de mon papa qui nous a quitté le 3 mars 2017. Précurseur du tourisme vert dans le lot, il a ouvert une des premières fermes auberges lotoises, avec maman, réputée fine cuisinière. La salle du restaurant c’était le fournil, lieu où mon père faisait lui même son pain autrefois.

J’assurais parfois le service pendant mes vacances. C’était en 1976… Je me souviens des plats que maman cuisinait « le confit à l’oseille », la « daube », le poulet de la ferme… et le pastis (gâteau du pays) qu’elle faisait très tôt le matin. Et mon père, tel un chef d’orchestre dans la salle, il n’hésitait pas à faire la « causette » avec les clients, voire à les accompagner au musée de Cuzals, pour leur servir de guide.

Une belle réussite pour mes parents qui se sont lancés dans cette expérience en 2e partie de vie, sans aide financière et avec tout ce que cela représentait à l’époque, à la campagne, d’autant plus qu’il y avait aussi la ferme à faire « tourner ».

Parallèlement, il a « retapé » lui-même la maison au pigeonnier, qui est en face la « Maison de Marie » pour en faire un des premiers gîtes ruraux. Certes ce n’était pas le confort et la déco de notre gîte, mais quelle fierté d’accueillir ses vacanciers et de mettre en avant la sauvegarde du plancher chevillé d’époque, le caractère authentique de la maison et d’accueillir ses vacanciers autour d’un morceau de pastis et d’un verre de quercynois (eau de noix + vin de cahors) et d’échanger avec eux. Je mets en avant mon père, car c’est lui qui nous a quitté cette année mais je n’oublie pas le rôle de maman, plus discrète, qui oeuvrait courageusement dans l’ombre et sans laquelle rien n’aurait été possible.

C’est certain, c’est eux qui m’ont donné envie de restaurer la Maison de Marie et d’en faire un Gîte de France, de faire partager notre terroir et nos coutumes.

Chaque fois que je vous accueille, je ne peux m’empêcher de penser à mes parents et à cette activité du tourisme vert qu’ils ont porté avec tant de conviction.

« ce sont les miens et j’en suis fière ! »